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Autour du cyanotype – test de LED (UV et 6500K)

Essais de led en bande

Puisque les cinq premiers prototypes de minuteurs doivent arriver un de ces jours (enfin, j’espère, on me fait signe qu’ils sont toujours sur chaîne!), je prépare le terrain pour les deux insoleuses qui vont les recevoir pour test. Pourquoi deux? Pour une simple raison: il est assez difficile de trouver des informations fiables sur les rubans de led, particulièrement quand il s’agit de trouver les bonnes pour les procédés anciens. Et puis aussi parce que je n’en ai plus et que ça me fait défaut, alors je compense. La peur de manquer.
J’ai donc commandé deux références dont je sais qu’elles doivent être bonnes. L’une parce que je sais de source sûre qu’elle permet des temps très courts. L’autre parce qu’elles ont la même longueur d’onde que le laser du troisième, et que j’ai eu l’occasion de constater ce que ça vaut!

Deux références à tester, plus deux autres que j’avais sous le coude:

  • des leds 3528 de longueur d’onde 395nm, 120 leds par mètre
  • des leds 5050 de longueur d’onde 405nm, 60 leds par mètre
  • des leds 5050 de longueur d’onde inconnue, 60 leds par mètre, plutôt roses, données comme étant UV (ou lumière noire)
  • des leds 5630 lumières du jour (6500K), 60 leds par mètre, dont je prévoyais de faire un panneau pour le collodion, et qui peuvent insoler un cyanotype (mais lentement, tout de même!)

J’ai donc placé vingt centimètres de ces quatre rubans côte à côte sur un bout de bois qui passait par là, avec une petite alimentation, et fait des tests sur des cyanotypes. Les quatre images qui suivent en sont le résultat:

  • Les rubans de led collés sur la feuille, trente secondes de pose. Il y a des UV partout pareil! Ou en tout cas la différence n’est pas flagrante.
  • Les rubans de led à un centimètre de la feuille, une minute de pose. C’est encore trop près, l’exposition est très localisée, mais on peut déjà se rendre compte qu’un des types de led a l’avantage!
  • Les rubans de led à deux centimètres de la feuille, deux minutes de pose. L’insolation est assez homogène, mais il n’y a là aussi qu’un type de led qui a vraiment fait de l’effet.
  • Les rubans de led à deux centimètres de la feuille, expositions successives de deux, quatre, six, huit et dix minutes. Ici on se rend vraiment compte de la différence.
    Les premières donneraient, en extrapolant, une exposition totales autour de douze à quatorze minutes.
    Les deuxièmes sont bonnes à huit minutes. Entre six et huit la différence est faible, mais nette, entre huit et dix elle est perceptible, mais pratiquement nulle.
    Les troisièmes commencent à réagir autour de huit minutes, pour une valeur d’insolation qui correspond à peu près aux deux premières, à respectivement trois et une minute (en extrapolant, toujours). A noter: sur cette bande-là, l’exposition est plus marqué sur la droite: il s’agit de la lumière provenant du deuxième ruban qui a débordé, en douce.
    Les dernières sont… dernières. Je m’y attendais un peu, puisque ce sont des leds lumière du jour. Bon à savoir pour dépanner, si un jour (ou peut être une nuit?) vous avez besoin de faire un tirage d’urgence, sans soleil, sans insoleuse, en deux à trois heures ce sera bon!
    Il sera bon, dans le cadre de la fabrication d’une insoleuse, d’éloigner encore un peu plus les led de la surface du papier: la lumière apparait encre un peu trop concentrée au milieu.

La suite au prochain numéro!