Considérations sur les plongeurs
Le matériel du labo évolue, tout doucement. Il évolue au gré de mes envies, et bien sûr en fonction de vos remarques.
La première cuve que j’ai faite pour quelqu’un a tenu dix jours. Après quoi la colle a lâché dans un « craquement sinistre » (c’est la description qui m’en a été faite), rependant son contenu partout autour. Fort heureusement le photographe, flairant une faiblesse, avait mis son bain de nitrate en sécurité et l’avait remplie d’eau.
Les cuves ont donc évolué, depuis la première version en bois avec un pied central, puis une version tout en acrylique, le pied d’abord composé de plusieurs pièces collées ensemble, puis réalisé en une seule pièce pliée à chaud, plus résistante. Il y a eu un changement d’épaisseur des plaques d’acrylique, également, afin d’augmenter la rigidité.
Mais curieusement, c’est pour le plongeur que j’ai le plus tâtonné. Rien que le nom m’a donné du fil à retordre, et je note que souvent vous aussi, le juste terme vous échappe. La « pelle »? La « fourchette »? La « gouttière »? « L’outil qui sert à mettre la plaque et à la sortir »? Les anglo-saxons appellent ça « dipper », je n’ai donc pas réinventé l’eau chaude en choisissant ce terme de « plongeur ». Ceux que j’ai faits ont été composés de deux pièces collées en T, puis d’un triangle tant bien que mal plié à chaud, beaucoup sont passés à la poubelle faute d’avoir trouvé le bon outil pour le pliage, ou faute d’avoir été plié assez vite. Le décapeur thermique m’a fichu en l’air des pinces, tout en transformant une pièce prometteuse en machin déformé sous LSD. Le chalumeau fait très rapidement naître des petites cloques sur la surface. C’est finalement le fil chaud qui est le plus efficace.
Bref, la forme actuelle est née de la contrainte d’avoir un plongeur qui n’empêche pas la fermeture de la cuve, qui soit facilement préhensible et qui permette l’utilisation de plusieurs formats dans une même cuve. Réaliser le détourage à la fraiseuse CNC (et maintenant au laser pour les formats jusqu’au 8×10″) a permis d’évider le centre, pour parer à un problème qui m’avait été signalé: le plongeur collait au fond de la cuve.
Il se trouve que depuis quelques temps, ce problème que je pensais être résolu revient: le plongeur colle au fond de la cuve, plus précisément il fait ventouse. Visiblement le problème ne survient qu’avec les plaque de verre, plus lourdes, et curieusement cela n’arriverait qu’avec le format 8×10″! Quoi qu’il en soit, je me suis donc remis à la planche à dessin, et le résultat est ce plongeur en corde à piano inox. Le temps d’affiner quelques détails, il vous sera proposé en option, ou plutôt au choix en fonction de votre préférence, avec les cuves.